mercredi 1 février 2017

Au du thème : «la politique extérieure face aux mutations géopolitiques mondiales», les anciens ambassadeurs et les conseillers diplomatiques  ont fait un état des lieux de la diplomatie sénégalaise  qui selon eux,  doit s’adapter aux nouveaux enjeux de notre temps. Pour Seydina Oumar Sy, ancien ministre des Affaires étrangères,  la résolution de la crise post électorale en Gambie passe par la voie diplomatique. Mais, cette option ne doit faire oublier la possibilité de l’option militaire pour déloger l’ancien président Yayah Jammeh. « L’intervention militaire doit être la dernière option. Mais si on n’arrive pas à décanter la situation par des voies diplomatiques, il ne restera  que cette  issue. Il faut dire que le temps commence à être  compté pour la diplomatie», déclare-t-il. Selon l’ancien diplomate, les positions prises par les chefs de la Cedeao pour l’installation d’Adama   Barrow prennent entièrement en  compte  cette éventualité. «Le communiqué de la Cedeao est clair. La Cedeao fait de l’option d’un accord conciliant et pacifique entre le président Jammeh et Barrow une priorité.  Toutefois, le document rend   Yaya Jammeh responsable  de tous incidents et violences pouvant entraver l’entrée en fonction d’Adama Barrow», soutient-il. Auparavant, l’ex patron de la diplomatie sénégalaise a appelé au renforcement de la politique de voisinage du Sénégal pour  juguler les menaces sécuritaires. «Nous avons des voisins sympathiques mais compliqués. Nous devons mettre en place une politique du voisinage pour renforcer le dialogue et la coopération avec les pays limitrophes. On doit avoir de meilleures relations avec eux.   Le succès de l’Omvs nous a permis d’éviter la guerre contre  la Mauritanie en 1989 », déclare Seydina Oumar Sy.  De son côté pour Ahmadou Lamine Touré, Président l’Union des conseillers des Affaires Etrangères du Sénégal, la diplomatie sénégalaise doit s’inscrire dans la  continuité avec  comme base les « cercles concentriques» initiés par  Léopold Sedar Senghor. «Le Sénégal a une diplomatie de premier plan. Nous devons nous inscrire dans la constance avec comme base  les cercles concentriques pour résister aux nombreux bouleversements. Une démarche qui devra aussi nous permettre de  consolider notre environnement diplomatique face aux menaces», déclare-t-il.  Saidou Nourou Ba,  ancien ambassadeur en Algérie d’abonder dans le même sens. «Le Sénégal a assis les principes  directeurs d’une politique extérieure basée sur le dialogue. La diplomatie la plus payante est celle de sa géographie.  Nous devons continuer à travailler et se remette en cause pour défendre au mieux les intérêts de notre pays. Les débats et les prises de positions du gouvernement  vont dans ce sens», martèle  l’ancien diplomate.

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